À la maison d’arrêt, tout nouveau détenu (ou prévenu) est reçu par un lieutenant pénitentiaire. "Identité, résumé des faits commis, situation… " : cet entretien permet de mieux cerner le contexte, d’identifier d’éventuels problèmes de santé, ou psychologiques, et de donner au détenu des informations utiles sur le fonctionnement de l’établissement. Autre mission : encadrer des équipes de personnels pénitentiaires (surveillants).

C’est au tour d’une conseillère d’insertion et de probation de recevoir le jeune détenu (ou prévenu). C’est le moment de faire le point sur sa situation pénale et personnelle, de repérer une fragilité. Elle peut évoquer, dès ce premier rendez-vous, la question d’un aménagement de peine. Elle suivra le détenu tout au long de sa détention. Son rôle : accompagner la préparation à la sortie, un facteur essentiel pour prévenir les récidives.

Réunis en commission, les professionnels qui ont rencontré le détenu depuis son arrivée échangent pour organiser son affectation (quartier, niveau de sécurité). La directrice des services pénitentiaires sollicite les avis : "Ce nouvel arrivant semble-t-il très déprimé ?" ; "Est-il susceptible de commettre des actes de violence ?"... Ce tour de table permet de trancher : le détenu sera placé dans le quartier des courtes peines, avec un niveau d’escorte faible.

Affecté à un bâtiment, le surveillant pénitentiaire prend en charge les personnes incarcérées, qu’il côtoie au quotidien. Activités sportives, promenades, repas : cette mission de surveillance et d’accompagnement nécessite de l’autorité, mais aussi des qualités d’écoute et de dialogue indispensables pour gérer les situations complexes.

Comme à chaque prise de service d’une nouvelle équipe, la première surveillante passe en revue les consignes avec les surveillants. Ce briefing permet aux agents d’être informés de tout ce qu’ils doivent savoir : faits de violence, suspicion de possession de stupéfiants, absence d’un détenu à une activité… Essentiels, ces échanges au sein de l’équipe permettent de mieux réagir et de s’adapter à chaque situation.

Avec l’ensemble de l’équipe de direction, la directrice des services pénitentiaires pilote un établissement qui fonctionne 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il faut gérer la sécurité, mais aussi tout ce qui relève de la vie quotidienne : activités sportives, culturelles, de formation, etc. Autre mission : encadrer les équipes mobilisées sur le terrain, accompagner les agents dans leur parcours professionnel (formation), leurs démarches (logement par exemple), etc.